craintes et réalité

Publié le par Caco

Nous sommes en effet rarement en rapport avec la réalité telle qu'elle est mais la plupart du temps nous sommes en rapport avec la réalité telle que nous croyons qu'elle est ou, plus précisément, telle que nous craignons qu'elle soit.

Thomas d'Ansembourg, Cessez d'être gentil, soyez vrai ! - Les Editions de l'Homme, 2001

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Je vous avais déjà parlé de cet étrange livre qui me fait sursauter toutes les 30 pages. Voici la deuxième révélation que j'y ai lu. Fracassante....

Telle que nous craignons qu'elle soit... Je me vois soudain de l'extérieur, fragile silhouette aux épaules lasses, le visage baissé et le regard sombre. Je marche à vive allure d'un quelconque point A vers un prochain point B. Sous chacun de mes pas, la peur du mauvais temps, de la mauvaise rencontre, de la douleur qui m'attend, certainement, si je ne fais pas attention.

Tout cela est enfoui, presque inconscient, ne ressortant que lorsque l'inattendu se présente. Alors je me déplace avec un éventail de stratagèmes pour l'éviter, le contourner. Les trajets effectués toujours sur le même trottoir, les formules de politesse, la distance froide de tout contact. Je me calfeutre, bien au chaud, à l'abri.

Le pire, c'est que la plupart du temps, l'inattendu, il m'apporte juste des bons moments, des sourires, des étincelles éphémères. Et pourtant, quel accueil je lui réserve... 

Publié dans lectures

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P
Plus on m'en parle ici et là, plus je me dit que je vais finir par l'acheter ce fichu bouquin, celui là et d'autres encore qui me font de l'oeil depuis des mois.Rolala, les livres, c'est vraiment mon opium, heuuuuuu avec le net, avouons le...Bises Princesse Petit Pois
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C
Moi c'est avant tout le net... j'avoue ;)
A
cest trés vrai ça !! nous avons l'art de nous enfermer nous memes dans nos propres prisons, comme si celles des autres ne suffisaient pas !!! Et ce qui fait que nous dressons comme cela des murs pour nous enfermer c'est encore et toujours la peur ...Depuis que j'ai décidé de faire un second bébé j'ai aussi entrepris de nettoyer de mes pensées, actes, et décisions cette fichue peur paralysante . Et bien ça donne des ailes :-))
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C
Nous sommes bien souvent notre pire ennemi...
E
très envie de te rencontrer pour de vrai, ce serait un événement inattendu qui ferait pétiller une journée, glisserait du bleu dans le ciel...
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C
... et une belle lumière tout autour, et une douce mélodie dans les oreilles... :)
N
la réalité telle qu'elle est ... la réalité telle que nous croyons qu'elle est ... telle que nous craignons qu'elle soit. c'est psy ça !euh hum humjustement 5 choses inavouables ... celles ci !en avant première
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C
Hmmm... j'ai hâte d'en savoir plus ;)
T
C'est curieux je ne t'imagine pas du tout comme tu te décris. A te lire, ta plume vivante et enjouée, je ne te voyais ni lasse ni craintive, ni effrayée par l'inattendu. Sombre peut-être, oui… Enfin c'est la magie du blog, c'est un autre aspect de la personnalité que dans la vie réelle… Ouvre-toi dans la vie comme sur ce blog, ça va bien se passer!Au plaisir de te lire chère Caco (comme Cacophonie au fait? non, aucun rapport???)
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C
Je crois que je suis à peu près comme sur la photo du module "auteur". Sur mon dos, ma clarinette qui redresse mes épaules. Dans mes mains, des petites merveilles qui ont arrêté mon regard - des cailloux, comme par hasard - le tout au milieu d'une réalité qui me fait le baisser.Ici je peins mon paradis, j'écris celle que je suis lorsque mes diverses chaînes se relâchent, celle que je suis au fond, sans leur apparat. Sombre !? Oui, intensément :)Je m'ouvre, enfin j'essaie. Ça vient petit à petit.Le plaisir est partagé... :)<br /> (Caco est le surnom qu'une cousine, petite, me donnait pour ne pas savoir prononcer mon prénom, Carole. Ça m'est resté, pour pas mal de membres de ma famille ;) )