.

Publié le par Caco

Il y a tant à raconter que je ne sais par où commencer.

Mes journées ont quelque peu changé, à commencer par le décor dans lequel elles se déroulent, le plus souvent. Au fond d'un parc, un grand bureau beige en bordure de rivière.

J'ai mis des jours, puis des semaines, et même des mois à habiter de nouveaux rythmes. A me défaire de cette habitude de travailler dans l'urgence perpétuelle. A arrêter de croire encore confusément et inexorablement que je n'ai pas le temps de faire mon travail. A chasser les réflexes trop pressés dans chacun de mes gestes, à revenir sur mes choix désespérés au moment d'écarter les dossiers trop longs à traiter. Mon ancien "temps partiel" aurait dû en réalité se nommer "temps forcené", tellement compresssé que ça sortait de partout, tout le temps...

Je retrouve presque avec surprise les horaires fixes, le rythme soutenable, les réunions maîtrisées, les objectifs atteignables et les week-ends entiers.

L'angoisse diffuse et impérieuse, assimilée jusqu'à la subconscience, qui m'enjoignait de trouver une solution financièrement pérenne relâche lentement son étouffante étreinte.

Le temps semble se stabiliser, un peu, autour de ces 35 heures bien remplies, bien définies, et normalement payées.

Mes pas retrouvent par pointillés un équilibre, ma respiration se délie, et avec elle la possibilité d'un chant, du rire.

Je n'en suis pas encore à former des projets. J'essaie pourtant, mais il faut croire que ce n'est pas encore tout à fait le moment.

Il me faut réapprendre à croire aux sols immobiles, aux arbres séculaires et aux pierres qui ne s'écroulent pas.

Faire fi de cette sempiternelle lucidité, qui reconnaît tous les rêves, et m'oppose la réalité - ce pays aride que je me suis épuisée à labourer, les yeux au ciel, éblouis et prisonniers de leurs chimères.

J'y parviendrai, ou pas. La marche tranquille du temps me le dira...

Publié dans un pas après l'autre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
<br /> <br /> Je suis bien heureuse de lire ce billet ! Quelle joie de voir que tu "en" sors :))<br /> <br /> <br /> De mon côté, j'y entre plus profondément... d'où mon éloignement actuel, mais je suis toujours là, en filigrane.<br /> <br /> <br /> Bises et à plus loin, j'espère<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
E
<br /> <br /> beaucoup de mystères mais un mieux être qui domine, alors "joie"<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Oui, et soulagement aussi :)<br /> <br /> <br /> Ca me rappelle une copine...<br /> Celle qui dit qu'on ne comprend rien à ce que j'écris, sauf si...<br /> Pas facile pour moi de me livrer, le territoire est bordé, c'est vrai.<br /> Mais "en clair" je crois que je sors de ce qu'on appelle communément la précarité...<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> bonne prise en main de ton temps ;-)<br /> <br /> <br /> grosses bizzz à vous !<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Hey, mais que vois-je !?<br /> <br /> <br /> Gros bisous à vous (attends je recompte)... 4 !!<br /> <br /> <br /> Waouh... :)<br /> <br /> <br /> <br />