ma solitude
Elle est revenue me chercher alors que j'errais tristement à un tournant du chemin. Il pleuvait ce jour-là dans ma vie. Elle a murmuré quelques promesses à mon oreille et m'a tendrement pris la main. J'ai bien voulu la suivre. Elle m'a montré les traces de ses pas et nous avons remonté une à une ses fantasques évolutions, au gré des paysages ciselés par les temps immémoriaux de l'imagination. Des trésors et des joyaux, le coeur des buissons, les tourbillons des ruisseaux. Je me suis laissée aller, les yeux écarquillés. J'ai capturé des images et le souvenir des sensations de l'eau. Ma main toujours dans la sienne.
Puis est venu le moment du retour. J'avais un peu peur, je me suis serrée contre elle. Complice et consoeur, elle m'a prise dans ses bras. Et je n'ai plus su par où m'en retourner. Ses dédales devenus miens dans le brouillard qui se levait. Je crois que je me suis blottie dans un coin, attendant que le hasard vienne me chercher. Peut-être qu'il saura m'arracher à elle qui me connait et m'aime si bien... Peut-être qu'elle acceptera de desserrer son étreinte et qu'elle coulera le long de mon dos. J'attraperais son doux manteau pour le glisser dans ma besace. Et au hasard qui s'en étonnerait, j'expliquerais posément : "Jamais trop loin de ma solitude".
Puis est venu le moment du retour. J'avais un peu peur, je me suis serrée contre elle. Complice et consoeur, elle m'a prise dans ses bras. Et je n'ai plus su par où m'en retourner. Ses dédales devenus miens dans le brouillard qui se levait. Je crois que je me suis blottie dans un coin, attendant que le hasard vienne me chercher. Peut-être qu'il saura m'arracher à elle qui me connait et m'aime si bien... Peut-être qu'elle acceptera de desserrer son étreinte et qu'elle coulera le long de mon dos. J'attraperais son doux manteau pour le glisser dans ma besace. Et au hasard qui s'en étonnerait, j'expliquerais posément : "Jamais trop loin de ma solitude".
(extrait d'un autre carnet,
20 décembre 2008)
20 décembre 2008)