toutes les langues d'europe...

Publié le par Caco

TOUTES LES LANGUES D'EUROPE SE PARLENT A LA CALENDRETA


Ce chant de Noël qui perce les murs de la Calendreta n'est-il pas nordique ? La langue de cette école était pourtant l'occitan, à l'origine ! Avec l'arrivée de Klara, ressortissante Belge, on se familiarise aussi avec la langue néerlandaise. Un bénévole européen est en effet accueilli chaque année dans l'établissement. Depuis 2004, les enfants ont eu le loisir d'apprendre les jours et les mois, à nommer les planètes, à chanter, à noter des recettes en castillan, en italien ou en tchèque. Institutrice de formation, Klara a voulu consacrer une année au Service Volontaire Européen (SVE) avant d'entrer dans la vie active. "Avec une expérience supplémentaire dans l'application des pédagogies actives, étudiées d'assez loin à l'université" souligne-t-elle. C'est pourquoi les interventions de Klara s'intègrent aux objectifs pédagogique de l'école : chansons et jeux traditionnels dès la maternelle, étude du graphisme de la grande section au CE1, et choix d'un apprentissage du programme dès janvier pour les plus grands. Le tout en néerlandais ! "Les enfants comprennent très rapidement les bases des langues étrangères. Et des années plus tard, ils se souviennent encore de ce qu'ils ont appris" commente Marie-Pierre V., directrice de l'école. Cet échange culturel très riche entre dans le cadre des objectifs "Jeunesse en action" des institutions européennes. Le SVE permet à de jeunes bénévoles de donner une année de leur vie pour s'intégrer à un projet. Les domaines concernés sont la culture, la jeunesse, le sport, l'aide sociale, la protection civile, l'environnement... Le SVE est ouvert aux jeunes de 16 à 30 ans sans exigence de diplôme ou d'expérience. Ainsi Klara a-t-elle participé à des chantiers d'été dans divers pays, en compagnie de citoyens européens de tous pays. "Je me sens plus européenne que Belge" affirme-t-elle. Une identité forgée par le travail et le quotidien partagé, donc. Et un bel exemple d'ouverture aux autres cultures !

 

*


Voilà, c'était l'article dont je vous entretenais, dont le sujet m'a été soumis à l'école de Mamzelle, et sur lequel je me suis beaucoup amusée. Il faut dire que je me suis fixé une contrainte d'écriture, et que les 7 premières phrases de l'article en ont été toutes chamboulées... Maintenant; à vous de deviner pourquoi :)


Publié dans les petites histoires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Vero81 :
Répondre
C
<br /> Mirza : Très intéressant - passionnant même - comme point de vue !<br /> <br /> Vero81 : Et si ça devenait "la débrouille" pour tout le monde ? L'Etat se désengage sur le plan financier, et des responsabilités aussi. A chacun de se dépatouiller avec des moyens toujours plus<br /> restreints, un avenir toujours plus incertain, des directives toujours plus floues...<br /> Pour le vivre au quotidien par personne interposée, il me semble que l'herbe n'est guère plus verte dans le public. Et ça m'inquiète, oh que ça m'inquiète...<br /> <br /> <br />
V
Je me permets d'ajouter mon grain de sel pour ce qui est de la dérive...Je suis d'accord pour l'enseignement public mais pour une calandreta c'est quand même particulier parce que l'état ne fait que payer les professeurs des écoles. Pour le reste (ATSEM, locaux, etc), c'est la débrouille; alors je ne veux pas vanter les emplois précaires mais ce qu'apportent ces stagiaires, c'est un plus, personne ne l'apporterait s'ils n'étaient pas là. Et puis c'est un vrai échange et je pense qu'ils apprennent eux aussi beaucoup dans ce cadre.Je connais Marie Pierre V et pétard si tous les futurs enseignants pouvaient passer une année sous sa direction, d'abord ils seraient plus heureux et motivés que de passer un an de stagiaire IUFM!
Répondre
M
Ça me fait penser que moi aussi j'ai déjà vécu ça... Quand j'étais gamine, on avait des amis français qui vivaient en Angleterre, et la petite de mon âge ne parlait pas français (ni moi anglais, évidemment). Ça ne nous a jamais empêché de nous comprendre pour jouer. Il n'y a que quand on a commencé à être consientes l'une comme l'autre qu'on avait des langues différentes et que l'on n'était pas censées se comprendre (à peu près versl'adolescence, quoi) que ça a commencé à être difficile. Heureusement, c'est à ce même momen que j'ai appris l'anglais ! (D'ailleurs, à le dire comme ça, je me demande même si c'est pas au moment où l'on commence un apprentissage de langue étiqueté comme tel - et non pas en la pratiquant, tout bêtement et concrètement) que se met à apparaître la "barrière du langage"... qui serait alors un parfait artefact ! Y'a qu'à voir, les gens qui se retrouvent subitement plongés dans un nouveau pays avec une nouvelle langue, ils ne se posent pas de question : ils apprennent la langue à toute vitesse. Et c'est le cas de tout le monde, y'a pas à être spécialement intelligent pour y arriver ! Pour ce qui est de la dérive, oui parfaitement, et si ça n'était qu'une exception ça serait une bonne nouvelle :-( L'important dans ce que tu soulignes c'est l'expérience que font les enfants. Enfin, j'ai trouvé. Ensuite, le fait que pour leur proposer cette expérience on fait appel à de la main d'oeuvre gratuite et corvéable plutôt que payée et sous contrat, ça, c'est un véritable problème d'adultes... à régler entre adultes (si possible en évitant de faire en sorte que les enfants en pâtissent). Enfin c'est mon avis !
Répondre
M
Je n'avais pas trouvé ! Bravo Koldo ! Je trouvais juste que tes phrases étaient courtes ; rien à voir !L'initiative est très intéressante sauf que ... peu à peu, ils ont pris les postes des maîtres enseignant les langues étrangères, obligatoires en primaire. C'est de la main d'oeuvre à bas coût pour l'éducation nationale. J'ai des copines dont les contrats ont été rompus ; elles ont été remplacées par ces jeunes gens étrangers.
Répondre
C
<br /> Bravo Koldo !<br /> Allez savoir... ce blog tournerait un peu autour d'une Mamzelle au prénom européen, allez savoir... ;)<br /> <br /> Mirza : J'aurais voulu que tu assistes à mon entrevue avec l'équipe péda... La directrice me racontait l'expérience d'une visite d'une classe Tchèque, de la compréhension des gamins, les uns en<br /> Tchèque les autres en Occitan, à parler très vite dans la cour pour se donner les consignes des jeux, et tout le monde qui se comprenait parfaitement dans ces langues pourtant éloignées l'une de<br /> l'autre, et sans que quiconque sache expliquer comment ça pouvait se faire...<br /> <br /> Muriel : En effet c'est une dérive possible :/ Pour la petite histoire, dans l'école de Mamzelle (privée sous contrat) aucun moyen n'a été proposé pour mettre en place cet enseignement... C'est aux<br /> parents de trouver, soit par relations un professeur qui aurait des heures à effectuer en plus, soit en vissant sur sa tête la casquette de prof improvisé pour monter des cours de langue ! Ca<br /> laisse rêveur...<br /> <br /> <br />
M
Il est trop fort ce Koldo. Et heureusement d'ailleurs, parce que je n'avais aucune idée de réponse et du coup j'hésitais à laisser un commentaire... Tout ça pour dire que c'est parfaitement vrai que les enfants apprennent sacrément vite les langues dans ce genre de contexte, et qu'ils s'en souviennent très bien ensuite, et que donc ce genre de chose devrait être la règle dans les écoles, non mais, alors. C'est vrai quoi. A part ça, ça n'a rien à voir mais le jour vient de se lever et c'est tout blanc et il continue de neiger, c'est magnifique, j'avais envie de le dire (avant de chausser mes bottes et de filer voir les chevaux qui adorent ce temps : ça les met dans le même genre d'euphorie que nous).
Répondre