land art /4 : en groupe
Je ne suis pas souvent à l'aise en groupe, et j'ai pourtant vécu une journée de présence avec les autres qui mérite d'être consignée.
Nous avions lié connaissance avec certains durant le co-voiturage, et avec d'autres au début de notre promenade tous sens en éveil. Puis le calme avait envahi le groupe, laissant chacun à l'affût de ses propres mouvements, en même temps que nous essayions de nous ouvrir à notre environnement. Pour ma part je ressentais que tout ce que j'étais, des couleurs que je portais aux gestes que j'y posais, marquaient ce territoire-là. Je comprenais la trace qu'il en garderait, pendant un certain temps - jusqu'à ce qu'un autre animal foule le sentier, jusqu'à ce que cette petite pousse se redresse, jusqu'à ce qu'une brise emporte nos effluves...
Et rien ne semblait se passer. Tout autour de nous s'offrait à nos découvertes simples et fondatrices. Les arbres semblaient veiller sur nos dos courbés, les plantes brandir fièrement leurs robes d'automne, la terre exhaler ses plus profonds parfums. On osait s'éloigner du sentier, nous accrochant à des pierres, découvrant des excavations, des squelettes d'arbres fantômatiques, d'autres espèces de plantes, une empreinte de sanglier...
Je m'étais rapprochée d'un amoureux de la flore. Il me transmettait un peu de son savoir. Avec quelques autres nous fermions la marche. La moitié des membres de ce petit groupe étaient équipés d'un appareil photo, ceci expliquant peut-être cela !
Quoi qu'il en soit, nous avions oublié presque tous nos prénoms, mais il n'y avait plus de glace à briser. Nous étions juste bien, dans cette journée lumineuse à partager.
Et c'est ainsi que toute timidité s'est envolée...
Nous avions lié connaissance avec certains durant le co-voiturage, et avec d'autres au début de notre promenade tous sens en éveil. Puis le calme avait envahi le groupe, laissant chacun à l'affût de ses propres mouvements, en même temps que nous essayions de nous ouvrir à notre environnement. Pour ma part je ressentais que tout ce que j'étais, des couleurs que je portais aux gestes que j'y posais, marquaient ce territoire-là. Je comprenais la trace qu'il en garderait, pendant un certain temps - jusqu'à ce qu'un autre animal foule le sentier, jusqu'à ce que cette petite pousse se redresse, jusqu'à ce qu'une brise emporte nos effluves...
Et rien ne semblait se passer. Tout autour de nous s'offrait à nos découvertes simples et fondatrices. Les arbres semblaient veiller sur nos dos courbés, les plantes brandir fièrement leurs robes d'automne, la terre exhaler ses plus profonds parfums. On osait s'éloigner du sentier, nous accrochant à des pierres, découvrant des excavations, des squelettes d'arbres fantômatiques, d'autres espèces de plantes, une empreinte de sanglier...
Je m'étais rapprochée d'un amoureux de la flore. Il me transmettait un peu de son savoir. Avec quelques autres nous fermions la marche. La moitié des membres de ce petit groupe étaient équipés d'un appareil photo, ceci expliquant peut-être cela !
Quoi qu'il en soit, nous avions oublié presque tous nos prénoms, mais il n'y avait plus de glace à briser. Nous étions juste bien, dans cette journée lumineuse à partager.
Et c'est ainsi que toute timidité s'est envolée...