li(b)re
Il y a aussi ce livre-là. Depuis dix ans, il accompagne les tribulations en pointillés de mes hasards qualifiés. D'images importées de mes nuits agitées de rêves aux rencontres fortuites, des nuées de souvenirs qui soudain peuvent m'envahir, à me hanter aux yeux bleus qui me poursuivent, des mots que je pose aux maux qui me poursuivent...
La recherche intuitive, solitaire et tâtonnante dans les méandres aveugles de l'autre côté de la grande tapisserie de la vie(*), là où les noeuds se tissent en secret : c'est là que je le suis.
Et si ça remue un peu sous mes pieds, et si parfois l'obscurité est longue à se dissiper, le cours de mes réflexions gagne à s'enrichir de cette inspiration-là. Même sans forcément tout intégrer dans le champ logique de mes décisions, parce que je ne comprends pas tout ce que j'y puise, mon esprit logique n'en fait pas le tour, et d'ailleurs il n'y a rien à cerner, juste des pistes non référencées sur les cartes, des réminiscences de souvenirs perdus, des ponts avec d'anciennes civilisations méconnues.
Le vaste monde des symboles, ou l'essence des cultures du monde.
Je me sens plus libre, oui, à m'accompagner de ce livre.
(*) l'image n'est pas de moi, mais de Isabelle !, pour ceux qui ont la chance de la connaître