le burn-out des mères

Publié le par Caco

En pensant à mon expérience de psychiatre, je ne peux que confirmer ce que décrit Violaine Guéritault : dans notre société pourtant protectrice, les mamans sont soumises à rude épreuve, et beaucoup sortent de nos cabinets avec des prescriptions d'antidépresseurs supposés les aider à faire face à leur situation.

On s'interroge : pourquoi la maternité – après tout le plus naturel des états – peut-elle être si éprouvante ?

Les pessimistes diront que la sélection naturelle nous a optimisés pour assurer notre reproduction, mais nullement notre bonheur, option certes agréable mais non indispensable à la perpétuation de l'espèce.

Les plus perspicaces feront remarquer que, pendant des centaines de milliers d'années, les femmes et leurs ancêtres hominiennes ont élevé leurs enfants au milieu d'une communauté de sœurs, tantes, grand-mères et grandes filles, et qu'à l'échelle de l'histoire de l'humanité la famille nucléaire – des parents seuls face à leurs enfants dans un lieu clos – est une nouveauté qui vient d'apparaître, presque en même temps que les psychiatres ! (1)

*

La société attend une performance exemplaire de la part des mères sans que leur soient accordées les ressources nécessaires pour répondre à cette attente. Si elles sont épuisées, débordées, ou chroniquement en retard, c'est forcément parce qu'elles sont complètement désorganisées. S'il leur arrive d'être agressives, colériques ou à bout de nerfs, c'est sans doute à cause de leur émotivité exacerbée et incontrôlée ou bien encore à cause d'un cas de syndrome prémenstruel aigu. Si finalement elles s'effondrent, c'est parce qu'elles souffrent de dépression due à une nature vulnérable et qeu les médicaments devraient soulager afin qu'elles retrouvent une productivité capable de satisfaire les besoins de tous ceux qui les entourent. (2)

 Violaine Guéritault, La fatigue émotionnelle et physique des mères (le burn-out maternel), Odile Jacob 2004

 

(1) Préface de François Lelord
(2) Introduction

~

On m'en parlait depuis longtemps, j'ai fini par me le procurer. Le livre, qui parle avec mes mots parfois, et qui met lui aussi en perspective les éléments de la vie des mères de familles par rapport à ceux de la vie professionnelle.

Un précieux compagnon pour cette période de transition...

Publié dans lectures

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Rien à voir avec l'article, mais je fais le lien entre "mères" dans le titre et l'album photo Cordes-sur-ciel: ma mère a visité le site il y a deux jours, elle a été époustouflée.Bises
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C
:)J'ai vécu des choses très fortes, dans cette cité de pierres et de verdure.Trois mois de ma vie, il y a un an... J'en ai rêvé la nuit dernière, tiens :)(Ta maman songerait-elle à venir s'installer dans le Tarn après ça ? ;) )
C
Une gentille "porteuse prêteuse" (Lise, la bien nommée !) est venue me le déposer en mains propres avant les """vacances"""... Le thème est toujours (plus que jamais ?) d'actualité... Je vais commencer à le lire, dès ce soir ou cette nuit.Tu m'as manqué.
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C
Oh... Cécile est un petit peu de retour ! :))Je te souhaite une bonne lecture, et des VACANCES aussi... au moins par moments.Je t'embrasse.
K
Alors ça ! C'est de la transmission de pensée !Suite à ton message l'autre fois, j'avais l'intention de parler de ce livre dans "bonnes feuilles".Nous l'avons intivitée à donner une conférence lors des dernières Journées des Doulas et elle était géniale. Elle est venue avec Mélodie (adorable jeune demoiselle) et son intervention était vivante et drôle bien que le sujet soit grave. Quant à elle, elle est vraiment sympathique et elle a beaucoup d'humour !
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C
Oh quel moment chouette ça a dû être !Que mon billet ne te dissuade pas d'écrire sur le thème ou le livre, hein ! Au contraire, je dirais ;)Bisous KaMaïa
M
Une bonne prescription on dirait :-) <br /> Grosses bises à toi Caco.
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C
C'est tout à fait ça ! Merci Mirza :)
P
Une idée cadeau pour ma tite soeur ! Merci ;-)Bisous
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C
Elle s'y retrouvera probablement, oui... tu me diras ?Bises :)