végétarisme : être ou devenir ?

Publié le par Caco

Ça me fait drôle depuis le début d'énoncer "Je suis végétarienne". La formule me paraît abrupte, peut-être à cause de ce que les mots disent : du jour au lendemain, un changement d'état soudain.
Or, mis à part le fait de l'annoncer à nos proches (et ici), rien ne fut soudain, bien au contraire. La décision de ne plus consommer d'animal mort a germé très lentement. Et même aujourd'hui que je n'en mange plus qu'une bouchée de loin en loin, j'ai toujours le sentiment que tout se met en place petit à petit, avec des seuils de progressions, des questionnements, des retours en arrière, des stagnations, et des grandes fiertés pour accompagner les petits accomplissements.
C'est donc un chemin. Végétarienne, je le deviens...
Côté cuisine, je m'habitue peu à peu, après une phase d'égarement un peu décourageante. De nouvelles habitudes viennent remplacer les anciennes, je n'ai plus à réfléchir des heures pour trouver un menu, et l'envie de cuisiner est revenue avec mon retour au travail aussi.
Ça tombe bien, le moment coïncide avec une diminution importante de nos revenus. Et bien sûr, nous aurions beaucoup de mal à renoncer à l'alimentation bio. Ce qui signifie que nous achetons essentiellement des matières premières que je devrai transformer en nos repas quotidiens : tous nos petits-déjeuners, nos déjeuners (sauf 3 repas à la cantine par semaine pour Mamzelle), les goûters et nos dîners. Tout cela doit nous coûter 300€ par mois.
Je ne m'éloigne pas tant que cela du sujet : je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'il revient moins cher de manger végétarien !
Nous entrons donc dans une phase où nous percevons clairement les avantages éthiques, écologiques et économique du végétarisme, nous éloignant chaque jour davantage des difficultés de départ.
Le bonheur est revenu dans nos assiettes :)
nti_bug_fck

Publié dans un pas après l'autre

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Zut, je me suis mal exprimé... Je sais bien que tu ne cherches pas à provoquer. Mais tu ne m'as pas dérangé dans le mauvais sens du terme! Au contraire, j'aime quand on me provoque une réflexion, comme ton article l'a fait. Voilà :)
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C
Oh, en fait je précisais au cas où, notamment pour les visiteurs qui se seraient égarés là par hasard...Je suis mal à l'aise avec la provoc, pour ma part. Enfin peut-être pas toutes non plus. 'Fin bon, c'est pas trop mon truc, pour l'instant du moins ;)
L
BonjourJe comprend ta démarche, tu devrais trouver ton bonheur sur ce site:http://clairejapon.canalblog.com/On y trouve pas mal de recette vegétarienne et Bio.Cordialement.
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C
Oui ! Ce blog est une caverne d'Ali Baba :)J'aime le visuel, le ton, les photos, la créativité... Voilà bien quelquechose qui force mon admiration : la créativité culinaire...Merci Lowe !
L
Bonsoir.Je découvre ce blog et un choix qui me correspond.Moi aussi, j'en ai marre de faire semblant et de me forcer à manger ce qui me répugne : un animal mort.En général, je précise que je ne mange pas de viande (et souvent on ne comprend pas), j'essaie de ne pas choquer en disant que je ne peux simplement pas manger un animal auquel je me suis attachée. Ca a commencé avec les chevaux, lapins, oies, veaux... Et ça n'arrête plus !Alors maintenant j'expérimente et je cherche de nouvelles recettes.Le truc, c'est que ma grande aussi s'y met et là j'ai eu peur des carences. Après avis médical, le doc m'a conseillé de lui faire manger un peu de blanc de poulet une fois ou deux par semaine (euh deux petits bouts ça le fait ?), bon bah alors du poisson trois fois par semaine, des oeufs aussi. Maintenant on en est au tofu et aux différentes façons de le cuisiner ! ;)
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C
Bienvenue Lysalis ! :)Merci de nous faire part de ton expérience !A mon avis, les médecins n'en savent pas grand-chose... sauf peut-être ceux qui sont végétariens ! :DAu plaisir de te lire !
S
Pragmatisme : Il se pourrait que bientôt nous le devenions tous par obligation, les protéines végétales pour nourrir une personne étant beaucoup moins coûteuses en surface agricole que les protéines animales! Mais comment fais-tu, précisément pour les protéines, sans viande, ni produits laitiers? sans oeufs non plus?
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C
C'est juste, nous sommes peut-être tous des futurs végétariens.Après un an d'éviction stricte, j'ai réintroduit quelque peu les produits laitiers dans mon alimentation. Beurre dans les pâtisseries, et fromage dans certains plats. Mais là n'est pas ma source privilégiée de protéines : je mise plus sur les légumineuses (très efficaces lorsqu'associées aux céréales) et sur les oeufs aussi.Bienvenue Sugus ! :)
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Tiens? Tu as dû toucher à ton CSS, l'écran qui s'affiche pour laisser un commentaire est bizarre... Mais ce n'est pas ça que je voulais dire."animal mort". Ces deux mots que tu utilises pour désigner la viande (ou le poisson) me frappent. Dans le sens où ça fait un choc. Je veux dire: même si tout le monde sait que l'on mange des morceaux d'animal tué, ce n'est jamais dit, prononcé. Le mot "viande" est un euphémisme bien commode. Quand je lis "animal mort", tout de suite je ressens un dégoût, un rejet de la cuisse de poulet que j'ai ingurgité à midi...Donc tout cela me remue un peu. Et j'imagine que je ne suis pas le seul...
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C
Ah oui je n'avais pas vu la fenêtre des commentaires... Je sens que le CSS me prépare des belles et longues nuits bien blanches ;)Mon intention n'était pas de choquer ou de provoquer. En fait j'en ai marre de dire "Je ne mange ni viande ni poisson", ça me rappelle lorsque j'évinçais les produits laitiers (je disais donc "Je ne consomme pas de produits laitiers") uniquement pour des questions de santé. Là ça va plus loin que le choix d'un régime alimentaire. Je pourrais aussi dire "Je ne mange pas les animaux", je ne sais pas si c'est moins choquant par contre.Bref, désolée pour l'inconfort, mon discours ne se veut pas moralisateur : 30 ans de consommation de chair animale pour 3 mois de végétarisme... je préfère rester humble ;)